Publié dans Economie

Marie-Chantal Uwanyiligira - « La Banque mondiale ne s’est pas trompé d’adresse en étant à Madagascar »

Publié le vendredi, 23 juin 2023

Avec un niveau de pauvreté à plus de 75 %, c’est tout à fait normal qu’il y ait des défis à la hauteur de l’Institution dans la Grande île. C’est par ces quelques mots que Marie-Chantal Uwanyiligira, la représentante résidente de la Banque mondiale à Madagascar, a commencé une brève synthèse de son ressenti par rapport à sa mission qui s’est achevée hier à Anosy. Selon elle, le chemin du processus de développement est encore bien loin de s’achever et non sans difficulté. Dans ce processus, nous avons quelques ambitions majeures à atteindre, notamment la création d’opportunités pour l’emploi. En effet, dans le cadre du partenariat pays (CPF) avec Madagascar pour la période 2023-2027, la Banque mondiale entend soutenir le Gouvernement malagasy pour parvenir à une croissance inclusive et résiliente grâce à davantage d'opportunités d'emploi, de meilleurs résultats en matière de capital humain et de résilience face aux chocs. 

Ce nouveau CPF quinquennal est axé sur trois résultats de haut niveau. En plus de l’amélioration sur les opportunités d’emploi, il faudra aussi rendre la croissance plus inclusive en remédiant aux faiblesses et aux inégalités dans la prestation des services publics, en particulier dans les soins de santé et l'éducation, et en réduisant les inégalités spatiales et entre les sexes. Et malgré de vastes ressources, Madagascar doit relever des défis qui ont entravé son développement à long terme. Le taux de pauvreté est resté à 75,2 % en 2022. Les investissements inégaux dans les capitaux physique et humain, la baisse de la productivité associée à une stagnation de la transformation structurelle dans l'économie et la vulnérabilité aux chocs sont les contraintes les plus importantes pour le développement de l’île. Par ailleurs, l’omniprésence des problèmes de gouvernance a empêché des progrès significatifs en matière de réforme. 

Base solide

« Madagascar est à la croisée des chemins pour transformer ses défis de développement en une opportunité de trouver une voie pour sortir de sa situation difficile. La réduction de la pauvreté dans le pays nécessitera une période soutenue de croissance inclusive et robuste s'étendant sur plusieurs années, ce qui permettrait d'accumuler des actifs et de construire une base solide pour sa transformation économique. Des progrès ne seraient envisageables que si l'appropriation politique du programme de réforme est renforcée et que le sort des populations pauvres et vulnérables est placé au centre du débat politique », a déclaré Marie-Chantal Uwanyiligira. D’un autre côté, dans son discours, durant la cérémonie d'au revoir, la ministre de l'Economie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, a tenu à lui exprimer sa gratitude. « Nous sommes venus nombreux ici, aujourd'hui, pour honorer votre départ et pour vous remercier du travail accompli à Madagascar, votre deuxième pays. Marie- Chantal est un nom gravé dans notre pays pour lequel vous avez voulu du bien et que vous avez servi sans relâche », a-t-elle appuyé. La coopération de Madagascar avec la Banque mondiale, quant à elle, continue, notamment avec la seconde tranche de l'appui budgétaire de la Banque mondiale de 100 millions USD, en cours. La Banque mondiale reste un soutien indéniable et important du Gouvernement malagasy pour parvenir à une croissance inclusive et résiliente. Et le nouveau cadre de partenariat 2023-2027 s'inscrit dans cette optique.

 

La Rédaction

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Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

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